L’appel à la mobilisation lancé par l’UGVC contre les taxes chinoises a largement rassemblé mardi 17 septembre. Tous les acteurs de la filière et du territoire dont 120 tracteurs et 1 500 personnes ont manifesté leur colère devant la sous-préfecture. Une délégation de l’UGVC a obtenu, à la sous-préfecture, une rencontre avec le Premier ministre.
Anthony BRUN, Président de l’UGVC a rappelé que la mobilisation ne cessera que lorsque la menace des taxes sera totalement écartée. La France doit demander le report de l’entrée en vigueur des taxes prévue le 25 septembre lors de la venue du Ministre chinois du Commerce extérieur demain à Bruxelles.
À l’appel de l’UGVC, 1 500 personnes se sont rassemblées hier devant la sous-préfecture de Cognac. Étaient présents : les viticulteurs, les pépiniéristes, des représentants et salariés du négoce, le BNIC, la filière élargie, des représentants du BNIA (Armagnac) visés par les taxes, des élus du territoire : Sénateurs, Députés, Présidents des deux départements 16 et 17 et de nombreux Maires, ainsi que des viticulteurs bordelais.
Un courrier a été remis à l’attention du Premier ministre Michel BARNIER auquel un appel très solennel a été adressé (voir le courrier joint).
Nos principales demandes sont claires :
- Que la décision faisant de nos filières de simples dommages collatéraux du dossier des voitures électriques chinoises soit révisée au niveau français et européen.
Rien ne le justifie, tous les pays qui soutenaient ce dossier ont révisé leur position, à part la France, et nous ne pouvons pas accepter d’être sacrifiés.
- Le sort du Cognac et de l’Armagnac doit absolument être soulevé par les autorités françaises dans le cadre des discussions prévues cette semaine à Bruxelles entre la Commission européenne et le Ministre chinois du Commerce. Il serait incompréhensible que seul le sujet de l’automobile soit débattu, et ce à notre détriment.
- La date du vote définitif sur la taxation des voitures chinoises, arbitrairement avancée par la Commission européenne le 25 septembre, doit être repoussée. Le Premier ministre qui vient de prendre ses fonctions et le nouveau gouvernement français, qui est en cours de constitution, ne peuvent pas ainsi être mis au pied du mur. Alors que des dizaines de milliers d’emplois en dépendent et que d’autres gouvernements ont révisé leur position, il leur faut plus de temps pour analyser l’impact réel de la décision sur le point d’être prise pour notre filière, notre région et l’économie française dans son ensemble.
À l’issue de cette journée, le principe d’un rendez-vous à Matignon a été acté, à très court terme, pour évaluer les réponses apportées à ces demandes très concrètes.
La France doit changer sa position et inciter l’Europe à négocier avec son homologue chinois à Bruxelles le 19 septembre. Ils doivent trouver un terrain d’entente pour, a minima, reporter les taxes puis les annuler.
Sans quoi la mobilisation des viticulteurs pourrait reprendre et se durcir après les vendanges si la situation restait figée.
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