UGNIC N°70
AVRIL 2022
L’ÉDITO DU MOIS
RÉDACTION
Directeur de publication
Anthony BRUN
Directeur de rédaction
Bastien BRUSAFERRO
Rédactrice en chef
Émilie CHAPALAIN
ÉQUIPE
Dylan BOURGEOIS
Mathilde DAEMS
Doriane DECOURT
Marine DURAND
Mégane LASVERGNAS
Marine MAUCOUARD
Chères collègues viticultrices, chers collègues viticulteurs,
C’est avec plaisir que je débute cet édito avec les chiffres Cognac clôturés au 31 mars. Nous avons eu la chance, malgré une année climatique compliquée, de réaliser nos perspectives de production et, dans le même temps, de voir que notre activité sur les marchés nous a permis de croître un petit peu plus que ce qui était prévu. Félicitons nous du travail collectif de nos deux familles pour en arriver là.
Nous terminons la campagne à + 9,4 % là où nos estimations étaient à + 7,2 %. Un des premiers constats que nous pouvons tirer, c’est que l’anticipation que nous avons eue de la crise sanitaire a été bonne et que le choix du scénario de rebond effectué était cohérent. Nous sommes aujourd’hui dans une situation quelque peu similaire à celle que nous avons connue au début de l’ère Covid-19 et je pense que nous nous devons d’avoir la même prudence qu’à l’époque. Nous avons su collectivement patienter pour prendre les bonnes décisions. À ce moment-là déjà, nos chiffres étaient bons, mais nous pouvions craindre une situation plus compliquée. Il est sage et responsable de repousser au maximum nos prises de décision sur le rendement et sur le contingent afin d’avoir tous les éléments entre les mains et ce, même si nos perspectives de croissance ne sont absolument pas remises en cause. Pour résumer, anticipons mais sans nous précipiter !
Ce qui va nécessairement évoluer, ou qui a déjà bien évolué, entre contexte sanitaire et crise en Ukraine, ce sont nos coûts de production. Cela va forcément avoir un impact non négligeable sur nos structures. Nous continuerons plus que jamais à être vigilants sur ce point là, notamment à travers le groupe de travail « coûts de production » auquel nous participons activement au BNIC.
Nous espérons tous que cette situation ne soit que temporaire, mais il nous faut bien avoir conscience que notre action est limitée. Nous allons subir les conséquences et il faudra que notre filière soit en capacité de s’adapter. L’adaptation est un terme qui va être essentiel dans les mois et les années à venir afin de faire face aux difficultés d’approvisionnement, aux attentes sociétales sur le bilan carbone, sur les phytos, sur l’eau et sur tous les autres sujets. L’adaptation sera une grande partie des éléments de réponse que nous pourrons apporter.
Ce sera notre capacité à nous adapter notamment à travers des innovations technologiques que nous aurons portées collectivement comme les cépages résistants, la distillation durable et j’en passe.
En parlant d’adaptation, je vous invite enfin à vous inscrire au PNDV Tour, journée de rencontre entre viticulteurs, techniciens et chercheurs, qui se tiendra le 12 mai à Saint-Bris-des- Bois, organisée par les Chambres. Les résultats de la recherche sur les dépérissements seront présentés et les chercheurs s’efforceront de répondre aux questions. Car c’est bien ensemble que nous avancerons et pas chacun de notre côté !.
Anthony BRUN, Président de l’UGVC.
L'invité de bleu la rochelle