UGNIC N°92
AVRIL 2024
L’ÉDITO DU MOIS
RÉDACTION
Directeur de publication
Anthony BRUN
Directeur de rédaction
Bastien BRUSAFERRO
Rédactrice en chef
Marine MAUCOUARD
ÉQUIPE
Dylan BOURGEOIS
Mathilde DAEMS
Doriane DECOURT
Jeanne DELAUNAY
Marine DURAND
Mégane LASVERGNAS
Valentin LEFÈVRE
Chères collègues viticultrices, chers collègues viticulteurs,
Avec la fin de la période de distillation, nous terminons enfin cette campagne, qui restera dans les annales à bien des égards.
Jamais nous n’avions eu de récolte si clémente dans la région. En effet, malgré un risque sanitaire élevé, les efforts fournis par chacun, combinés à des aléas très limités, nous ont permis de réaliser la récolte la plus importante à l’hectare de notre région. Grâce à une optimisation logistique et une mobilisation de tous, nous avons pu profiter de cette abondance pour reconstituer un stock de Réserve Climatique qui malheureusement, à n’en pas douter, servira à combler l’impact inévitable des aléas qui nous toucheront.
Cela fait des mois que je vous relaie les actions menées par le syndicat, avec le BNIC, sur de nombreux sujets ; bien évidemment, sur la gestion de campagne, mais aussi sur le dossier Chine ou sur les travaux de recherches en cours aujourd’hui, pour le compte de la filière. Concernant la gestion de campagne prochaine, et sans connaître précisément le niveau de la récolte 2024, nous travaillons sur toutes les pistes de réflexion pour gérer au mieux, comme nous l’avons fait en 2023.
Notre Mise Au Courant a été l’occasion de vous présenter également l’implication de votre syndicat au sein de la CNAOC, qui regroupe l’ensemble des AOC viticoles françaises, notamment pour défendre nos intérêts. Il faut veiller à ce que les lois nous correspondent alors que 15 projets de textes menacent actuellement de rajouter toujours plus de contraintes sur nos exploitations alors que le vignoble progresse.
Je veux ici surtout en profiter pour mettre en avant les efforts fournis par nous tous pour faire évoluer nos pratiques. Nous devons en être fiers, vous pouvez en être fiers.
33 % des surfaces du vignoble bénéficient d’une certification environnementale et l’écrasante majorité du reste des surfaces n’a plus que le pas de la certification à franchir. C’est ce que nous avons affirmé dans une vidéo réalisée pour mettre en avant la nouvelle CEC, avec les PDG des trois plus grandes maisons. La position est désormais claire et c’est une première. Certains regrettent de voir arriver ce message au moment où les marchés ralentissent, mais la certification du vignoble était, est et restera une priorité, quel que soit le contexte. Évidemment, la transition environnementale ne se fera pas sans progression des ventes et accompagnement économique, qui restent la priorité du syndicat.
À ce titre et comme nous l’avons indiqué lors des 24 réunions de proximité, nous allons bientôt démarrer la mise à jour du Business Plan avec les premières données arrivées fin avril pour vous communiquer avant la fin du semestre, les perspectives de la mandature. Ces réunions ont d’ailleurs principalement fait ressortir la nécessité pour le syndicat d’agir afin de gérer au mieux le ralentissement des marchés et l’augmentation du stock. Nous en avons conscience.
Il faudra encore un peu de patience pour arriver à la fin de cette période « entre deux mandatures » pour que nous puissions disposer des données les plus objectives du BP, comme base indépendante et indispensable à notre prise de décision, avec toujours le même objectif : garantir la pérennité de nos exploitations viticoles.
Anthony BRUN, Président de l’UGVC.
Plus d’infos sur le magazine via notre actualité.
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L'invité de bleu la rochelle