Chères collègues viticultrices, chers collègues viticulteurs,

Avant toute chose, je vous présente mes meilleurs vœux pour 2002. Chaque changement d’année est l’occasion de revenir sur les actions écoulées, mais aussi d’échanger sur celles à venir.
On peut dire que 2021 avait commencé en fanfare avec les taxes Trump, mobilisant l’ensemble des acteurs de la filière pour un retrait des vins et spiritueux dans les conflits commerciaux qui nous étaient étrangers. Finalement et heureusement, c’est une suspension qui a été annoncée en mai. Bien sûr, le contexte Covid ne nous a pas épargnés, mais l’enseignement de cette année restera la forte résilience de notre filière sur les marchés, sur lesquels les chiffres continuent d’être plus que soutenus : une hausse de + 16,2 % de nos expéditions avec 223,2 millions de bouteilles expédiées pour un chiffre d’affaires de 3,6 milliards d’euros au départ de Cognac. Côté production, le travail des viticulteurs pour renouveler le vignoble porte ses fruits. Il nous a permis de produire collectivement les volumes d’eaux-de-vie nécessaires à alimenter nos perspectives de croissance (avec le concours de la réserve climatique). Malgré les divers épisodes de gel de printemps, le rendement en volume correct de 117 hl vol./ha, malgré un TAV faible (9,21 % vol.), permettra à 0,1 près d’atteindre l’objectif de mise en stock. Il sera de 10,77 hl AP alors que l’objectif était à 10,78.
Je regrette de n’avoir pas pu organiser, contraints par le contexte sanitaire, de rencontres avec vous. Malheureusement le début de 2022 nous impose également de prendre des précautions similaires. Nous savons tous que ces temps d’échanges sont essentiels au bon fonctionnement de notre syndicat. Nous ne manquerons pas de faire tout notre possible pour venir à votre rencontre, certainement entre mars et avril. En attendant, nous poursuivons nos efforts pour vous proposer, comme l’année dernière, des outils pour garder le lien : des formats vidéo, des questions écrites, des sondages…
Cette année, de multiples réformes sont en cours au niveau règlementaire, des décisions seront forcément impactées par les résultats de la prochaine présidentielle. La réforme de l’assurance récolte ou l’évolution de la règlementation concernant les ZNT seront particulièrement suivies par le syndicat. Nous veillerons à ce que la viticulture soit la mieux représentée possible, c’est bien là le rôle de l’UGVC.
2022 sera placée sous les auspices du développement durable. Notre ambition sera de répondre aux attentes de nos consommateurs et de nos riverains dans un esprit de durabilité économique de nos exploitations, afin de produire plus « propre », de dégager moins de carbone, d’utiliser moins de produits phytosanitaires, d’avoir des attitudes d’employeurs socialement responsables, de préserver le bilan hydrique, de limiter notre impact sur le réchauffement climatique, et la liste est encore longue. Toutefois rien n’est jamais si simple et bien souvent d’ailleurs les décisions prises trop vites ont un impact négatif qui dépasse les bénéfices. La réalité du viticulteur est évidemment au cœur de notre engagement syndical. Votre syndicat continuera d’œuvrer pour faire en sorte de répondre au mieux à ces enjeux en restant réaliste. Bien sûr, il semble évident que notre filière est engagée dans une démarche de progrès avec la CEC qui dispose de tous les atouts pour nous permettre de répondre aux défis à venir. Il nous reste du chemin à parcourir collectivement et votre syndicat fera en sorte de vous accompagner au mieux.
J’espère vivement que nous retrouverons une vie normale rapidement. En attendant, je sais l’équipe de l’UGVC mobilisée, n’hésitez pas à la contacter.

Anthony BRUN, Président de l’UGVC