Chères collègues viticultrices, chers collègues viticulteurs,

Vous êtes nombreux à vous être rapprochés de votre syndicat pour avoir des éléments sur les conséquences du conflit en Ukraine. Avant toute chose, nos pensées vont à la population,
victime malheureuse d’un conflit politique.
Ce que je vais essayer de partager avec vous ici, ce sont les incidences directes pour notre filière.

Les ventes de Cognacs reposent aujourd’hui essentiellement sur les États-Unis et la Chine, la Russie représente quant à elle moins de 3 % de nos ventes. Ce qui, d’un point de vue global, ne remet pas en cause nos perspectives de croissance.

À l’échelle individuelle en revanche, cela peut être différent pour certains partenaires. Nous avons des opérateurs en région pour qui les volumes sont importants et représentent une part non négligeable du chiffre d’affaires annuel. Un travail est actuellement en cours pour mesurer les impacts et j’invite particulièrement nos vendeurs directs qui pourraient être concernés à se faire connaître auprès du syndicat.

Au-delà de la problématique marché, d’autres éléments ont des impacts directs importants sur notre activité de viticulteur. Le prix des matières premières et des énergies est au cœur des préoccupations. Vous le voyez tous les jours dans les médias avec par exemple le prix des carburants. Alors que nous clôturons cette campagne de distillation, nous nous demandons tous quel sera le prix à payer pour distiller ou faire distiller nos eaux-de-vie après les prochaines vendanges 2022.

L’État a pris plusieurs mesures en début d’année pour compenser les impacts de ces hausses, mais celles-ci ne sont que temporaires.

Les événements géopolitiques compliquent chaque jour encore plus la situation et commencent notamment à mettre en difficulté certains fournisseurs d’énergie alors même que des re-signatures de contrats gaz naturel approchent. Certains appliquent des clauses de facturation supplémentaires, changent leurs CGV, modifient unilatéralement les conditions tarifaires en cours de contrat. La tension n’est pas la même sur le gaz propane mais attendons-nous à ce que les prix soient cependant supérieurs à ce que nous connaissions.
Nous n’avons évidemment pas de solution à ce jour, mais travaillons activement sur cette problématique. Nous vous conseillons de ne pas vous précipiter. Nous attendons aussi que l’État fasse de nouvelles propositions dans les prochains jours.
Suivant le résultat des élections ou selon l’évolution du conflit, les choses vont inévitablement bouger.
Nous suivons le dossier de manière très attentive et nous ne manquerons pas de revenir vers vous dès que nous aurons des éléments, positifs je l’espère.

Anthony BRUN, Président de l’UGVC.